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Inspection • Sergei V. Nazar

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MessageSujet: Inspection • Sergei V. Nazar Inspection • Sergei V. Nazar Icon_minitimeDim 22 Jan - 14:51

« Inspection »

Sergei Valery Nazar


Inspection • Sergei V. Nazar Icon_111 Inspection • Sergei V. Nazar Icon_210


J'entendis un bruit fort et soudain, un tintamarre assourdissant et assommant, ce qui me fit sursauter. J'ouvris les yeux en grand, une petite lueur de panique brillait dans mon regard. Mon corps s’élança tout seul sur l'origine du bruit. Mouvement machinal. Matinal. J'étais un automate. Une fois le bouton pressé, mon réveil s'arrêta de sonner. Un frisson me parcourut de haut en bas. Je le sentis effleurer la surface de ma peau, pour aller se perdre dans les profondeurs de ma chair. Peut-être même avait-il atteint les os. Je décidai instantanément de me rallonger sur mon lit, et de me blottir à nouveau dans cette couverture si douce et si magique. Des pensées me traversèrent l'esprit. Floues. Légères. Inutiles. J'allais refermer les yeux quand je me rappelai que mon inspection aurait lieu aujourd'hui. Vite vite. Il fallait que tout soit parfait. Absolument parfait. Je me levai en grande hâte et courus me réfugier sous l'eau chaude de la douche. Bien entendu, il était totalement et absolument impossible d'imaginer, d'envisager ne serais-ce qu'une seule seconde de me doucher sans musique. C'est pourquoi j'allumai mon poste au passage, mettant le son à fond dès le matin. Tant pis pour les voisins. Aujourd'hui était un jour exceptionnel. J'étais tellement heureuse d'être inspectée que je me mis à danser sous les gouttes d'eau, manquant de glisser et de me casser quelque chose à plusieurs reprises. Étrange, n'est-ce pas ? Etre content d'être inspecté ... Étais-je devenue complètement folle ? Non. L'explication était bien simple : je n'avais absolument rien à me reprocher vis-à-vis de mon travail. Je savais parfaitement que mes méthodes étaient bonnes, peut-être même meilleures que le niveau attendu. En effet, je me surpassais tous les jours au travail. Je me défonçais pour que tous ces petits, un jour, comprennent à quel point notre Père est important. A quel point il faut le remercier. Pour qu'ils voient enfin tout ce qu'il fait pour nous, pauvres petites créatures que nous sommes, alors qu'il pourrait ne s'occuper que de son derrière. Et puis, une rumeur circulait concernant l'inspecteur. On disait qu'il était ... attirant. Je ne comptais pas me le taper, mais je devais bien avouer que le simple fait de pouvoir l'admirer une heure ou deux ne m'aurait pas déplu. C'est dans ces moments là que je me demandais si ce n'était pas finalement mieux de ne pas être marié. On est libre. On ne se fait pas "punir" parce que son regard a croisé celui qu'un bel homme, ou d'une belle femme d'ailleurs, entraînant un sourire de la part des deux êtres. Et puis, je n'avais pas forcément besoin de quelqu'un. J'estimais me démerder très bien toute seule. Une fois lavée de la tête aux pieds, j'entrepris de me maquiller. J'optai pour un maquillage sexy. Après cela vint la coiffure. Je décidai, après plusieurs longues et importantes hésitations, de me faire un chignon coiffé-décoiffé, laissant pendre quelques mèches blondes de ci de là, sans compter la mèche, toujours présente. En temps normal, je n'aurais pas fait de chichis sur l'image que je renvoyais, mais aujourd'hui, tout cela était presque considéré comme une question de vie ou de mort. Et puis, inévitablement, les habits. Jean slim, petit haut noir décolleté, bracelets et boucles d'oreilles ... En gros : je sortis toute la panoplie quoi. Je jetai un regard dans le miroir et ne pus m'empêcher de lâcher un petit "Grrrrrr" accompagné d'un mouvement de la main. Tu sais, ce petit geste de griffes qui se rétractent. Je me mis à rire, parce que j'étais ridicule mais belle. En tout cas, je me trouvais belle ce jour-là. Bien. Maintenant, le petit déjeuner ! Hop hop hop. Ni une ni deux, j'étais déjà en train d'engloutir mon bol de céréales noyés dans du lait au chocolat. Le petit déjeuner est la seule chose qui 'na jamais changé, depuis mon enfance. Je mange toujours les mêmes choses. Le café ? Très peu pour moi, merci. Rien ne vaut la douceur d'un chocolat au lait. Une fois tout cela terminé, je retournai dans ma salle de bain pour me brosser les dents. Dernier regard adressé à la glace, petit clin d'oeil à cette fille qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau et je m'estimai prête. Je mis mes talons noirs, enfilai mon cuir noir également et pris mon sac. Let's go !
Je sortis mes clés et les introduisit dans la serrure. Elles pivotèrent dans un petit crissement métallique et revinrent à leur position initiale. Une fois la poignée abaissée, la porte s'ouvrit, me montrant l'école telle que je l'avais laissée la veille. Je refermai derrière moi et me hâtai d'allumer la lumière, pour finalement me diriger vers ma salle de classe. Je m'assis à mon bureau, laissant mon manteau sur le dossier et mon sac sous le meuble. Je sortis les derniers cahiers qu'il me restait à corriger, attrapai un stylo rouge et commençai à griffonner quelques notes. Une fois la tâche terminée, j'entrepris de préparer du café pour la matinée. La machine commença à crachoter des gouttelettes noires dans le récipient. J'ouvris les rideaux et les volets de chaque salle de classe, pour laisser entrer la lumière dans ce bâtiment si sombre auparavant. Une maîtresse entra par la porte principale, celle des CM2. J'allai la saluer et nous commençâmes à discuter. Les petits potins du jour, concernant les parents d'élèves, les histoires entre jeunes, les gaffes faites par ces derniers en classe, etcétéra. Bientôt, il fallut ouvrir la grille de la cour, derrière laquelle se tenaient déjà une vingtaine de petits. Ils furent bisoutés par leurs parents, mais la seule chose qui les intéressait était d'aller jouer à la marelle, aux billes ou encore à la corde à sauter. Alors ils coupèrent le contact. Ils partirent, laissant derrière eux des adultes blasés de devoir aller au travail. Quelques minutes passèrent. Elles s'écoulèrent lentement, sans qu'aucun enfant de ne blesse, ne vienne réclamer quoi que ce soit ou ne se batte. Moi, j'attendais à la grille, saluant tous les parents et élèves qui croisaient mon regard ou passaient à proximité. Et bientôt, l'Inspecteur arriva. On ne s'était pas trompé à son sujet. Il était plutôt bien fait. Un sourire vint envahir ma figure.


    - Bonjour ! Mr. Nazar je suppose ? Enchantée. Je suis Mlle. Hemless. C'est moi que vous venez inspecter.

Sur-ce, la sonnerie retentit. Je fermai la grille derrière le bel homme à que je venais de m'adresser et frappai dans mes mains pour que les écoliers se mettent en rang. Je leur donnai le signal, ils rentrèrent dans l'école et suivirent les couloirs qui menaient à la classe. Enlevage de manteaux et entrage dans la salle. Chacun prit sa place habituelle, déposa ses affaires sur son bureau et attentit que le silence se fasse. Je montrai une table libre à l'Inspecteur pour qu'il puisse s'y installer et me plaçai devant le tableau, de manière à avoir tous les élèves en face de moi. Je fis un petit signe de tête et tout le monde récita les paroles habituelles en choeur.


    - Le Père nous protège tous. Protégeons-le comme il nous protège. Le Père nous nourrit tous. Nourrissons-le comme il nous nourrit. Le Père nous aime tous. Aimons-le comme il nous aime.

Les voix s'élevèrent. On aurait cru entendre des robots. Mais tous ces enfants croyaient en ce qu'ils disaient, et ce fait me remplit de fierté. Ils s'assirent non sans bruit, mais leur jeune âge les pardonna.


    - Maîtresse, il est beau le Père Protecteur ? - Ha ha ! Quelle question ! Bien sûr qu'il est beau. C'est le plus bel homme du monde !

Toutes les petites se mirent à rêver, à pousser des petits gémissements enfantins. Un tel spectacle ne pouvait que m'amuser. Je toussotai et montrai Mr. l'Inspecteur de la main, de manière à ce que tous les petits se tournent dans sa direction et puissent l'admirer.


    - Bien ! Les enfants, aujourd'hui, nous avons un invité de marque. Il vient pour m'évaluer, un peu comme moi je vous évalue. Allez, dites bonjour à Mr. Nazar.- Bonjour Mr. Nazar !

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Citation : « Puisque dans ce monde être pourri et corrompu jusqu'à la moelle est une qualitué, alors je suis un homme parfait ! »

Profession : Bras droit du Père Protecteur
Relations : no MAJ


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MessageSujet: Re: Inspection • Sergei V. Nazar Inspection • Sergei V. Nazar Icon_minitimeDim 22 Jan - 16:29

    Matinée comme toutes les autres... Le réveil sonna. Sergei Valery Nazar se réveilla, souriant. Il s'étira dans les draps blancs de son lit et soupira. Il passa ses mains derrière sa tête et fixa le plafond, songeant à son passé, à son histoire, à sa vie. Il sourit encore plus. Il aimait cette vie qu'il avait mené. Il aimait cette vie de pourriture, cette vie d'horreur, cette vie de dénis., cette vie de con. Non, bien sûr que non. Il ne regrettait pas ce qu'il avait fait. Il assumait pleinement ses actes. Pas une seconde il ne se disait, mais bordel qu'est-ce que j'ai fait ? Pas une seconde il n'avait de remords. Au contraire... Il imaginait de nouveaux plans, de nouvelles machinations. Dans ce monde, dans ce nouveau monde, il avait su atteindre un rang élevé de la hiérarchie, par son passé, par son histoire, mais aussi par sa perversité. C'était un pourri, tout comme le Père Protecteur, un pourri, tout comme les autres du gouvernent. Dans sa vie, il ne laissait pas la place pour les sentiments. Il ne laissait pas de place pour l'amour, pour la tristesse. Et voir la souffrance des autres, voir leur détresse, ne l'affectait pas.

    ▬ Monsieur Nazar ?
    ▬ Hmm ?

    Une voix parla derrière la porte. Il s'agissait sans aucun doute de l'assistant du bras droit du père protecteur.

    ▬ Vous devez inspecter l’école ce matin. Vos affaires sont prête. Je les ai déposées dans le vestibule. Votre petit déjeuner vous attend au rez de chaussée.
    ▬ Merci.

    Un merci qui n'avait rien de chaleureux, rien de sympathique. Sergei se leva et s'habilla. Un jeans noir, une chemise grise et une cravate rouge. Il enfila ensuite son par dessus noir et quitta la pièce. Il se saisit de sa sacoche et de son cellulaire pour consulter le programme de la journée. Journée chargée, encore une fois. Inspection de l'école, inspection du magasin, réunion du gouvernement, réunion avec les dirigeants des autorités et enfin banquet. Mais il n'avait pas à se plaindre. Il aimait cette vie de privilégié, au dessus des droits, au dessus des lois.
    Le russe dévala les escaliers et avala son petit dej en vitesse. L'ouverture de l'école n'allait pas tarder. Il monta ensuite dans la voiture noire qui l'attendait dehors. Les voitures étaient rares dans le nouveau monde. Seul le gouvernement et les autorités haut placées en possédait une. Il roula jusqu'à l'école et se gara à proximité. Quand il sortit, les gens s'écartèrent avec respect. Il les regarda avec fierté et de haut. Il était craint. Les gens le connaissaient. Ils savaient qui il était. Quand l entra dans l'école, l'institutrice qu'il devait contrôlé le salua chaleureusement. Mlle Hemless. Sergeï sourit et inclina la tête.

    En entrant en classe, Nazar s'installa à la place que lui désignait la jeune blonde, plutôt séduisante d'ailleurs. Il ôta sa veste et s'assit. Il sortit avec précaution son stylo plume ainsi qu'une feuille et nota soigneusement "inspection de mlle Hemless". Les enfants récitèrent la prière qui était imposé à chaque école. Les esprits malléables des jeunes devaient être modifiés dès leur plus jeune âge. L'institutrice le présenta ensuite. Et pour la première fois il parla.

    ▬ Bonjour les enfants.

    Un sourire ténu s'était dessiné sur ses lèvres. Il attendait patiemment que le cours commence afin de commencer son compte rendu.


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