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Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei

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MessageSujet: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeSam 30 Avr - 19:29

Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Viggo-3-viggo-mortensen-13849002-100-100__________Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Miss-Mackenzie-mackenzie-foy-15987759-100-100

    Natasha bondit en avant, passa en trombe à côté de quelqu'un, puis obliqua dans une petite rue, courant aussi vite que le lui permettaient ses petites jambes fatiguées.
    C'était comme cela chaque jour. Piégée dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, entourée de gens qu'elle ne comprenait, Nana s'enfuyait, courant à travers les rues, à la recherche de quelqu'un. Qui ? Qu'en savait-elle. Mais elle avait peur, et la peur donne des ailes. Et chaque jour elle s'évadait et filait à travers les rues, filles du vent aux joues baignées de larmes, son ours en peluche serré contre son coeur.
    Aujourd'hui ne faisait pas exception à la règle. Mais derrière cette apparente fuite paniquée et désordonnée, Nana avait en réalité, du haut de ses dix ans, beaucoup de méthode : elle explorait chaque jour un quartier, dans l'espoir de croiser un visage connu, un sourire chaleureux, des yeux compatissants, des bras affectueux.
    Elle trébucha, poussa un petit cri mais se rattrapa de justesse et reprit sa course folle. Ses longs cheveux flamboyants étaient attachés en un chignon trop strict pour une enfant de son âge, et sa robe et ses petites chaussures entravaient sa course. Malgré cela, elle filait à toute allure, rapide comme un lièvre et agile comme un singe. Et derrière cette petite flèche rouge, blanche et noire couraient trois éducateurs, qui se maudissaient à nouveau d'avoir réagi trop tard. Parmi eux une jeune femme, connue comme une excellente coureuse, mais qui se sentait soudain comme un hippopotame lymphatique par rapport à cette gamine supersonique. Néanmoins elle courait, son coeur pompant furieusement pour parvenir à maintenir le rythme de cette course folle.
    Nana jeta un oeil derrière elle, et bifurqua de nouveau, continuant de surveiller ses poursuivants. Elle sentait l'air lui brûler les poumons à chaque respiration, sa tête tournait et ses jambes étaient toute molle, mais elle continuait de courir, obstinée et apeurée.
    Puis sa course se stoppa net. Elle entra en collision avec quelque chose -quelqu'un ?- et rebondit violemment avant de s'étaler à terre. Sonnée, elle tenta d'analyser la situation, et comprit rapidement que c'était la fin de la chasse : elle entendait déjà les cris des éducateurs, furieux et essoufflés. Elle se redressa lentement, le genou douloureux et l'équilibre incertain, et contempla la cause de son échec, les larmes perlant déjà au coin de ses yeux. C'était un homme, de grande taille, bien habillé, et visiblement pas content d'avoir servi d'arrêt d'urgence. Elle s'excusa timidement en russe, puis elle prit alors seulement la peine d'observer le paysage qui l'entourait. Les maisons luxueuses, les grands jardins... L'innocence de l'enfance ressurgit, et ses yeux s'agrandirent avant qu'elle ne s'exclame -toujours en russe- :

    « Comme c'est beau ! »

    Mais alors même qu'elle allait se relever complètement et courir voir, deux paires de mains l'attrapèrent et la soulevèrent du sol. Elle poussa un cri et se débattit, mais contre deux adultes elle ne faisait pas le poids... Puis, alors que la jeune blonde s'excusait platement auprès de l'homme -pourquoi tant de courbettes ? Elle s'était excusée, il n'était pas roi, non plus !-, l'enfant remarqua seulement son ours en peluche qui avait roulé un mètre plus loin. Elle se débattait avec plus de vigueur, la panique lui serrant les entrailles. Mais ils ne voulaient pas la lâcher... Alors, des sanglots la secouant, elle les supplia :

    « Mon ours, rendez-le moi ! S'il vous plaît ! Mon ours ! Mon ours ! »

    Mais les éducateurs ne faisaient que lui répéter « Vas-tu te taire ? » et elle pleurait de plus en plus fort. Voyant que les éducateurs ne l'aideraient pas et commençaient à la tirer vers l'arrière, elle se mit à supplier l'inconnu en le regardant dans les yeux, sa vision rendue floue par les perles salées qui inondaient ses joues pâles :

    « Monsieur, dites-leur ! Mon ours ! Dites-leur ! »
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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeDim 1 Mai - 14:26

    Une réunion, comme presque toutes les matins, avait retenu Sergueï jusqu'en début d'après-midi dans la salle des rassemblements de la plus haute importante. Comme à chaque fois, on discutait des lois, on bavardait de choses et d'autres, remémorant le passé, on décidait des nouvelles choses qui allaient être construites, de choses qu'on allait réparer aussi. Cette fois, on avait surtout parlé de la résistance qu'il fallait à tout pris enrayer pour le bon fonctionnement du nouveau monde mais aussi pour garantir sa sécurité. Sergeï, ancien ministre russe, ancien mafieux aussi, était un des membres les plus important du gouvernement. A vrai dire, ce n'était pas un fanatique complétement atteint, c'était juste un politique pourri qui, par tous les moyens, voulait se situer au dessus des lois. Dans le Nouveau Monde, ces fameuses lois ne concernaient pas le gouvernement et le russe s'en portait plutôt bien.

    Alors qu'il sortait du bâtiment principal, avec un autre membre du gouvernement qui venait de le quitter pour se rendre à son domicile, une jeune fille fonça dans Sergeï et s’étala par terre, en arrière. Le russe la dévisagea. C'était sans doute une jeune fille réticente à l'éducation qu'on lui prodiguait pour l'endoctriner. Il allait s'en aller quand il l'entendit parler en russe. Ses éducateurs l'avaient rattrapés et s'excusaient platement auprès du ministre. Il les salua d'un hochement de tête. La demoiselle se mit à hurler quand les deux jeunes gens la portèrent pour la ramener. Elle parlait en russe, langue que comprenait parfaitement Sergueï puisque c'était sa langue natale. Une foule de souvenirs lui revinrent en tête, notamment Natasha, la femme qu'il avait aimé durant plusieurs années de suite. Il hésitait à s'en aller ou à ordonner aux éducateurs de la lâcher pour lui rendre son ours, mais les plaintes de la demoiselle eurent un effet favorable sur le cœur aigri du politique.

    « Lâchez-là ! » Dit-il gentiment aux éducateurs qui hésitèrent un instant. Sergeï continua, d'un on faussement amical : « Je crois que vous n’avez pas très bien compris ce que je viens de dire ! ». Les deux jeunes gens se regardèrent un instant pendant que Sergeï avait ramassé l'ours de la demoiselle. les éducateurs lâchèrent la jeune fille et le ministre s'avança vers elle et lui dit, dans un russe parfait :

    « Le voilà ton ours ! » Et il lui lâcha un sourire amical. La gamine lui rappelait son enfance, son passé, tout ce qui s'était passé avant... avant cette guerre, avant ce virus... avant le règne du père protecteur. Sergeï savait que ce nouveau monde ne durerait pas une éternité. Il savait qu'un jour il devrait fuir, avec tous les pourris du gouvernement, devant la montée de la résistance. « Moi c'est Sergeï et toi ? » Demanda l'homme à l'enfant, toujours en russe, devant les yeux interrogés des éducateurs.
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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeDim 1 Mai - 15:40

    L'enfant s'arracha aux mains des éducateurs - bien que le mot tortionnaire eut été plus exact - et se retrouva face à son sauveur inespéré, visiblement amical et sans aucun doute puissant puisque les éducateurs lui obéissaient. Le monde de la petite Nana se résumait à une hiérarchie très simplifiée dont le nouvel inconnu venait de prendre la tête. Elle ne comprenait pas toutes ces histoires politiques de Père Protecteur, de ministres et de classes sociales. Elle saisit timidement son ours, n'osant trop s'approcher de cet homme qui, en plus d'être supérieurs aux membres de l'enseignement, semblait provoquer chez eux une terreur sourde. Ils étaient là, figés, médusés, ne comprenant pas comment cette gamine insignifiante avait réussi à obtenir d'un membre du gouvernement qu'il lui ramasse son ours. Dans ce Nouveau Monde endoctriné, les Ministres étaient craints, placés sur leur piédestal de puissance.
    Nana sursauta lorsque les sons familiers de sa langue s'échappèrent de la bouche de l'inconnu. il l'observait, attendri, un sourire amical aux lèvres. Elle faillit lui sauter au cou de bonheur. Enfin ! Quelqu'un qui allait pouvoir la comprendre ! Les soucis semblaient prendre fin, et elle frotta rapidement ses yeux pour en effacer les larmes, le flot s'étant tari. « Moi c'est Sergeï et toi ? » lui demanda-t-il gentiment. Elle hésita un instant, enfant timide se rappelant les conseils de sa mère - "ne dis à personne qui tu es" - puis osa finalement un poli :

    « Natasha, monsieur. »

    Ce n'était que son prénom, après tout... Sans doute, le jour où il connaîtrait son nom, l'ancien ministre russe se rappellerait-il peut-être de l'enfant qui avait occupé les services secrets pendant plusieurs années.
    Elle lui sourit doucement, une sourire hésitant, comme si elle n'osait trop y croire. Cet homme représentait-il réellement une chance ? Pouvait-elle placer en lui ses espoirs d'échapper à son quotidien ? Où n'était-il que de passage dans sa vie, comme si la vie voulait narguer l'enfant. Natasha ne savait pas... Puis soudain, son éducation se rappela à elle.

    « Me... Merci. »

    Malgré sa vie jusqu'ici plutôt mouvementée, sa mère lui avait appris les bonnes manières, mettant un point d'honneur à ce sa fille sache se comporter en société malgré sa vie sociale incertaine.
    Nana jeta un oeil aux éducateurs médusés, sachant qu'à un moment ils finiraient par sortir de leur surprise. Et alors, tout serait fini ? Tout serait comme avant ? Non, pas ça...

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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeSam 21 Jan - 19:42

    Sergei lâcha un regard froid aux éducateurs qui relâchèrent la gamine. Il leur fit comprendre d'un signe de tête qu'ils pouvaient s'en aller.

    ▬ Je vous la rammenerai.

    Sa voix était froide et ferme. Il n’attendait de la part des employés aucune réponse, aucune question et surtout aucune contestation. Les éducateurs firent volte-face, peu décidés à défier un membre du gouvernement. De toute façon, s'ils avaient osé s'opposer à la décision de Sergei, leur sort aurait été le même qu'à tous ceux qu'on trait de "résistants". Le russe esquissa un sourire mauvais. En 45 ans de vie, il n'avait jamais été un tendre. Malsain, profiteur, il avait toujours su tirer parti de la faiblesse des autres et de leur détresse. Il avait aimé les voir mourir, les voir crever, tous, un par un. Il s'en foutait. Il était égoïste et horriblement perverti par le pouvoir et l'argent. Il avait "mal tourné" C'était comme ça qu'on disait. Il avait mal tourné mais il avait gagné et sa position hiérarchique faisait de lui quelqu'un d'intouchable. Il était au dessus des lois.

    Des murmures envahirent la tête du dirigeant. Des murmures atroces. Et l'image de celle qu'il avait aimé lui revint en tête. Il repensa à cette chair disloqué, à cette face qui ne ressemblait plus a rien. Il repensait à cette guerre, à ce virus. Il repensait à Natasha. La jeune fille avait ouvert en sa mémoire la casse douloureuse du passé. Elle avait rompu les barrières que l'homme avait placé. Car oui, même si Sergei était quelqu'un de froid et distant, il lui arrivait d'avoir des faiblesses. Natasha était sa faiblesse.

    ▬ Natasha...

    Murmura-t-il dans un souffle qui se perdit dans le vent. Il dévisagea la jeune fillette. Innocente. Calme. Fragile. Malléable. Manipulable. Un esprit encore fébrile à qui on pouvait inculquer des notions horribles. Sergeï sourit. Ses yeux brillèrent d'une lueur nouvelle. Il n'y avait qu'une véritable Natasha à qui il s'était véritablement lié. Il n'y avait qu'une Natasha qu'il chérissait. Un nom n'était qu'une étiquette qu'on collait sur le front des personnes pour mieux les reconnaître. Un nom accompagné d'un matricule.
    Alors une multitude d'idées folles traversa la tête de l'ancien ministre. Un tas d'horreur, bien sûr. Natasha pourrait être utile au gouvernement, bien entendu. Elle pouvait servir la cause de la survie. Son esprit, encore fragile et malléable saurait être utilisé à bon escient.

    ▬ Tu aimes le chocolat Natasha ?

    Demanda-t-il, toujours en Russe. Sergeï savait que le chocolat était une des denrées qu'on trouvait rarement dans ce nouveau monde. Il était extrêmement cher. Mais lui, membre du gouvernement, lui en avait.
    Un sourire radieux c'était dessiné sur les lèvres du russe. Le monde était délibérément bien fait. Une idée avait germé dans sa tête.


Je sais plus trop ce qu'on avait convenu entre nos deux perso ^^' j’espère que cette suite te convient, sinon n'hésite pas à me MP :B
si je me rappelle bien c'était un lien positif nan ? mais j'ai quand même envie de laisser le côté diabolique de Sergeï se refléter dans un premier temps :p
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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeDim 22 Jan - 17:59

Lorsque Natasha vit les éducateurs s'éloigner, un espoir fou lui serra le cœur. Alors, oui ? Ils ne reviendraient plus ? Elle n'était qu'une enfant, et ne vivait que l'instant présent, encore loin des préoccuper du futur. Sa vision de l'avenir se résumait à quelques heures, une journée tout au plus. Pour l'instant, elle voyait la source de toutes ses peurs s'éloigner, et s'en remettait naïvement à cet homme qui semblait suffisamment important pour donner des ordres.

Elle serra son ours un peu plus fort et eu une pensée pour sa mère. Ça y est, maman, j'ai trouvé quelqu'un pour m'aider. Pauvre enfant. Encore si fragile, si seule... si malléable. La solitude la pousserait dans n'importe quelle direction. Car Nana avait peur de la solitude. Elle aimait les gens, les paroles, la compagnie. Elle aimait parler, rire, partager. Elle aimait la vie. Et se retrouver seule, entourée de tous ces gens qui lui parlaient dans une langue incompréhensible. Elle frissonna légèrement puis reporta son attention sur Sergei, qu'elle considérait déjà comme son ami. Il la contemplait d'une façon indescriptible, et Nana eut la drôle d'impression qu'il la voyait autrement que comme une petite fille. En fait, on aurait dit -passez-moi l'expression- un paysan qui regarde une nouvelle terre fertile et que se demande ce qu'il va en faire.
Puis soudain, il se réanima, gardant toujours son sourire amical -bien qu'il fut à présent un peu figé- et lui demanda, toujours en russe :

▬ Tu aimes le chocolat Natasha ?

L'enfant le contempla quelques instants. Le chocolat ? Elle se souvenait vaguement d'avoir goûté une matière brune, sucrée et délicieuse dans un des pays où l'avait emmenée sa mère. On lui avait posé la même question, puis on lui avait tendu avec un air attendri un carré de cette matière brune. De chocolat. Mais cela faisait longtemps... De toute façon, elle avait très faim, et un grondement de son estomac lui rappela de façon impérieuse que tout ce qui était comestible était bon à prendre. Elle releva donc son petit minois vers Sergei et lui sourit :

« J'adore ça ! »

Mais malgré son enthousiasme et la perspective d'avoir enfin trouvé quelqu'un sur qui compter, Natasha serrait très fort son ours en peluche, se rappelant sans cesse que le secret qu'elle portait pouvait à tout moment rompre le sort. Cela avait-il encore une importance dans ce nouveau monde ? Elle l'ignorait. Mais en tous cas, elle se tairait.

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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeDim 22 Jan - 18:21

    Qu'elle est belle l'insouciance, qu'elle est belle l'innocence. L'enfance.. Cet état de vous durant lequel on vous forge, durant lequel on vous créer, on vous formate. L'enfance, cette période de la vie durant laquelle on vous prépare à être un adulte. Une marche vers l'avenir. Mais quelle marche ! Car c'est ici qu'on vous créer réellement. C'est ici que vous êtes le plus fragile, le plus vulnérable. Et Sergeï le savait, tout comme le Père protecteur le savait et tout comme autre dictature le savait. L'école endoctrine. L'école manipule. Et derrière l'école, le gouvernement. Comme il est simple de créer toute une société fidèle, adepte, fanatisée. Comme il est simple de se créer un peuple qui respecte l'idéologie qu'on lui impose. Malheureusement certains résistent encore. Ils résistent car leur idées s'opposent. Sergeï le sait aussi. Lui n'a pas d'idéologie. Il s'adapte. Il s'adapte à ce qui lui permet de rester puissant. Le monde a donné naissance à des résistants, à des partisans et à des cons. Sergeï est un con. Et il en a conscience.

    La demoiselle sera son ours en peluche contre elle, comme pour se rassurer. Un petit bout de son passé qu'elle traînait avec elle. Le bras droit du père protecteur sortit un petit paquet de sa poche. Des cigarettes. Il en sortit une et l'alluma à l'aide de son briquet avant de tirer une bonne bouffée de fumée toxique. Le tabac était proscrit dans ce nouveau monde parce qu'il souillait l'être humain. Mais Sergeï était au dessus des lois comme tous les membres du gouvernement et il s'en foutait des règles. Ses yeux gris fixaient toujours la jeune Natasha avec intérêt. Un sourire aimable était dessiné sur ses lèvres. Rien ne trahissait ses sentiments les plus sombres, ses idées les plus horribles. Il avait appris à masquer ses états d'âme.

    A l'évocation du chocolat les yeux de la demoiselle changèrent d'expression. Elle semblait chercher au fond d'elle même que que c'était avant d'annoncer qu'elle adorait ça. Très bien.

    ▬ Tu vois le bâtiment là bas ?

    Sergeï lui désigna le bâtiment qui hébergeait le gouvernement.

    ▬ Et bien j'ai du chocolat là bas. On peut aller prendre un goûter si tu veux.

    Ses mots étaient simples, accessibles. Son sourire était amical. Il tira une autre bouffée de tabac. Un passant le regarda. Sergeï ne broncha pas. Qui oserait lui reprocher de fumer ?


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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitimeDim 5 Fév - 18:46

(désolée, c'est court et ça fait longtemps, mais je cours dans tous les sens x) )

▬ Et bien j'ai du chocolat là bas. On peut aller prendre un goûter si tu veux.

Son visage s'éclaira littéralement au simple mot « goûter ». Sainte Marie, un vrai goûter ? Un vrai de vrai ? C'était comme annoncer à Moïse qu'il allait séparer la mer en deux. Non, en fait, Sergei était son Moïse. Natasha observa un moment le bâtiment qu'il désignait, les yeux brillants. Un goûter. Du chocolat. Avec un peu de chance, même du lait, du vrai lait de vache, et pas l'ersatz en poudre qu'on leur servait à la pension. Son sourire s'agrandissant à mesure qu'elle s'imaginait les merveilles que contenait ce bâtiment, elle tendit la main pour prendre celle de Sergei, tout à fait naturellement. Son ventre grondait, cet homme parlait sa langue et lui avait rendu son ours. Suffisamment d'éléments pour endormir la méfiance déjà faible de l'enfant. Aussi, quand il commencèrent à marcher vers le bâtiment du gouvernement, Natasha ne remarqua-t-elle pas les regards affligés des rares passants. Un livre les observa, se rendant compte avec affliction de leur direction.

Encore une enfant perdue, se disaient-ils. Certains se demandaient aussi pourquoi Sergei Nazar, membre du gouvernement, jouait les nounous avec autant d'application. Peut-être parce qu'un esprit aussi tordu que le sien n'a pas de limite. Quels projets a-t-il pour cette enfant ? Oh, seigneur, pourquoi faire subir cela à une fillette. Qu'allait-elle devenir ? Un autre passant vit tout de suite en l'enfant une future vipère du gouvernement. Qu'on ne s'étonne pas si on la retrouve dans dix ans, pourrie jusqu'au trognon et impertinente à souhait !

Mais Natasha ne voyait pas cela. Elle n'entendait pas. Elle, elle avançait vers ce bâtiment qui renfermait du chocolat. Qui pouvait savoir ce que Sergei avait prévu pour elle ? A part lui-même et quelque entité divine, personne. Pourtant, à en juger par la lueur malsaine qui brillant dans ses yeux, le pire était à craindre...

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MessageSujet: Re: Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Et je cours, je me raccroche à la vie... | PV Sergei Icon_minitime

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